Introduction

Des dizaines de milliers de fûts en plastique remplis de méthanol arrivent chaque année au port de Mombasa. Produit à l’étranger à partir de combustibles fossiles, il est importé à un coût élevé. Les fabricants de peinture et d’autres secteurs industriels d’Afrique de l’Est ont besoin de ce liquide pour une multitude d’utilisations différentes, et il n’existe aucune alternative à ces importations coûteuses qui génèrent une empreinte carbone importante. Toutefois, une alternative sera bientôt disponible : SOWITEC Kenya prévoit de remplacer ces livraisons par de l’« e-méthanol », produit en combinant de l’hydrogène vert avec du CO₂ résiduel dans un complexe Power-to-X de pointe situé dans le comté de Nakuru.

SOWITEC Kenya est une filiale du développeur allemand d’énergies renouvelables SOWITEC International GmbH. Depuis 2015, elle a développé des projets éoliens et solaires à grande échelle au Kenya, avec un portefeuille de projets avoisinant les 600 MW. Les énergies renouvelables font partie de la recette de l’e-méthanol. Les ingrédients sont l’électricité provenant d’une des centrales géothermiques du pays, le CO₂ acheminé par pipelines à partir des gaz résiduaires géothermiques et l’eau pour l’électrolyse en hydrogène. Le processus de production d’e-méthanol est une technologie émergente qui placerait le Kenya à l’avant-garde des efforts Power-to-X, un concept selon lequel l’électricité renouvelable est convertie en produits utiles tels que des carburants ou des produits chimiques, contribuant ainsi à réduire les émissions de carbone. Ce processus pourrait permettre au Kenya d’approvisionner ses industries et de répondre à la forte demande des pays voisins avec un produit local et neutre en carbone.

Notre soutien

La vision de SOWITEC en matière d’e-méthanol a permis à la compagnie de sortir de sa zone de confort traditionnelle, à savoir le développement de projets solaires et éoliens, pour s’aventurer dans un domaine entièrement nouveau et émergent. En 2024, le programme de développement de projets de la GIZ, qui soutient activement les initiatives en faveur de l’hydrogène vert au Kenya, a présenté SOWITEC Kenya à GET.invest. Le catalyseur financier GET.invest a examiné et recommandé des améliorations à la note d’information du projet, a fourni des services de conseil en matière de transactions et a collaboré avec l’entreprise à l’élaboration d’un dossier de présentation. Le catalyseur financier GET.invest poursuit son soutien au projet en facilitant les présentations à son réseau de financiers potentiels, en se concentrant sur les institutions de financement du développement et les bailleurs de fonds actifs dans l’écosystème de l’hydrogène vert.

Résultat

SOWITEC Kenya vise un investissement de 33 millions d’euros pour construire son usine d’éthanol. Le déploiement de cette technologie émergente à une telle échelle nécessitera une combinaison adéquate de capital patient, de subventions et d’aides à la viabilité pour démarrer. SOWITEC s’est fixée pour but de créer un consortium privé et public de partenaires locaux et internationaux, y compris des banques de développement, afin de financer la poursuite de la réalisation du projet. Cela dépendra des relations que l’entreprise continue de nouer, avec le soutien de GET.invest.

Le succès croissant du Power-to-X à l’échelle mondiale signifie que l’importance réelle de l’usine sera considérable, dépassant les nombreux créneaux industriels de l’utilisation du méthanol. Pour commencer, cela pourrait catalyser l’utilisation de l’e-méthanol en tant que combustible de cuisson ou en tant que mélange dans les moteurs à essence de la région. En outre, les développeurs d’hydrogène vert partout dans le monde ont un besoin urgent de modèles économiques viables. Un projet de démonstration comme celui-ci ferait donc une grande différence en établissant la viabilité et le coût de production dans le contexte kenyan. Le succès de SOWITEC Kenya pourrait être reproduit dans d’autres pays du continent et inspirer d’autres initiatives, telles que la production de carburants durables pour l’aviation et le transport maritime.

Avertissement : cette histoire a été mise à jour pour la dernière fois en septembre 2025.